Quand le soda ne suffit plus...
Les élèves de la classe de 2ASSP1 du lycée Geneviève Vincent ont élaboré un sondage dans le cadre de leur cours de français. Après avoir conçu un questionnaire sur l'alcool, ils l’ont ensuite diffusé via Pronote à l'ensemble des lycéens. Les réponses ont été analysées grâce à Google Forms, et un total de 123 réponses a été recueilli sur 300 lycéens environ, ce qui est représentatif.
Une consommation banalisée ?
D'après les résultats 78,9% des élèves interrogés déclarent avoir déjà consommé de l'alcool avant l'âge légal. “C'est normal de boire en soirée, tout le monde le fait ! » nous a avoué un lycéen de seconde. Bien que la majorité des lycéens boivent occasionnellement (52,8 %), un élève a confié consommer presque quotidiennement, ce qui peut soulever des inquiétudes. Pour lui la consommation d'alcool est donc ancrée dans le quotidien.
Les jeunes interrogés ont principalement goûté à la bière et aux alcools forts, ces derniers étant les plus populaires. Par ailleurs, 45,5 % des participants ont reconnu avoir été ivres au moins une fois dans leur vie. Cependant 20,3% des sondés n’ont encore jamais goûté à l’alcool, ce qui est rassurant.
Des risques sous-estimés ?
Il est également alarmant de constater que les jeunes du LGV rapportent des effets indésirables liés à leur consommation, tels que des vertiges (48,8%) et des nausées ou vomissements (28,8%). De tels chiffres soulèvent des questions sur la santé et le bien-être des jeunes.
« Après une soirée trop arrosée, j’ai eu du mal à suivre en cours. On pense que ce n’est pas grave mais cela peut rapidement dégénérer. Je croyais maîtriser l'alcool mais je me suis retrouvé dans des situations périlleuses. », nous a rapporté un jeune. Ainsi 23,6% des sondés ont déjà éprouvé
des regrets après avoir consommé. « J’ai déjà regretté avoir consommé, mais pour autant je ne sais pas pourquoi » nous a déclaré S.C.
Les mots venant spontanément à l’esprit des lycéens en pensant au mot « alcool » sont pour 51,6% des mots négatifs comme « accident », « danger » ou « addiction ». Cela n’empêche pas que presque 3% des sondés aient déjà conduit une voiture ou un scooter sous l’emprise de l’alcool. De même si certains jeunes reconnaissent les dangers liés à l'alcool, comme la perte de conscience ou les accidents de la route, d'autres en minimisent les risques.
Quelles actions mener ?
« Il faudrait des témoignages réels de jeunes qui ont vécu des accidents dus à l’alcool » propose un des sondés. En effet 56,1% des participants à l’enquête ont manifesté un intérêt pour des récits de personnes touchées.
Ce constat soulève une question essentielle : comment mieux sensibiliser les adolescents aux dangers de l’alcool sans tomber dans un discours moralisateur ?
La classe de 2ASSP1